jeudi 26 novembre 2009

Le couloir me paraissait sans fin, aux murs pendaient des cadres moisis de visages sacrés, le papier peint était écaillé et des cloques d’un liquide saumâtres étaient dispersées de ci de là, un râle sonore se faisait entendre a travers le corridor, comme si les précédents pensionnèrent de l’endroit n’avait pas fini leurs complaintes ou peut être était-ce le grondement de quelque chose de plus terrible encore. Des portes étaient disposées régulièrement sur chaque flancs, le bois était pourri et des blattes énormes sortaient de chaque interstices. Il n’y avait aucune fenêtre et la lumière était fournie par des néons défectueux, ceux-ci étaient recouvert d’une crasse jaunâtre qui faisait baigner le couloir dans une lumière aux couleurs de bile. J’avançais toujours, l’ambiance malsaine me prenait a la gorge, mon repas remua quelques peu dans mon estomac, je m’attardais un peu sur les cadres, grâce a quelques années de catéchisme dans mon enfance je pus reconnaître les saints baptisés de la bible, mais leurs visages avaient quelque chose de décharnés leurs yeux souvent vides semblaient tout de même me regarder. Des gouttes de sueur coulaient sur mon front, je tremblais, l’emprise de mes mains sur mon arme se faisait plus faible.
Seul un profond sentiment de curiosité me permis de continuer mon chemin, mais malgré cette détermination le couloir semblait interminable et malgré le fait que j’exerçais quelques pressions sur les poignées environnantes, aucune porte ne daigna s’ouvrir, je m’arrêtais un instant pour réfléchir : il fallait que je rebrousse chemin, il devait bien y avoir un autre couloir, un ascenseur, un monte charge ou quoi que ce soit d’autre pour explorer ce sanatorium lugubre. Je me retournais donc, et à mon grand étonnement je pus voir que je n’étais qu’à quelques mètres de la porte qu’il m’avait semblé passer de longues minutes auparavant.

Maxime Boidelaire

Le fabuleux destin de Lise Thévenet

Dans le cadre d'un contrôle cursif pour tenter d'obtenir une note supplémentaire, les élèves de la classe pouvaient écrire leurs "fabuleux destins" en s'inspirant de la séquence d'introduction du film "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet (que je vous conseille de voir par ailleurs). Ainsi, de nombreux textes ont été délivrés et certains ont connus un beau succès auprès du professeur. Les "meilleurs" seront ici ! Bonne lecture.

Le 13 Avril 1993 à 14h30, le petit Valentin, fils de monsieur et madame Jean, fait encore tomber sa biscotte côté beurre, évidemment.

Au même instant posée sur le rebord d'une fenêtre, une rose perdait un pétale, qui tombait tournoyant sur lui-même.
Au même moment Jane Campion se remémorait sa victoire à Cannes pour son film "La leçon de piano".
Toujours au même instant pour la première fois l'air s'engouffrait dans les poumons de Lise, fille de Françoise et Philippe Thévenet, lui arrachant un cri de stupeur et des tremblements.

Le père de Lise électricien chez Tabrur a toujours était quelqu'un de stressé.
Philippe Thévenet n'aime pas: avoir ses céréales ramollies par le lait, se lever tôt pour aller travailler, les actualités à la télé.
Philippe Thévenet aime: se rappeler ses devoirs de français, déguster des mets pimentés, sa fille Lise Thévenet.

La mère de Lise professeur des écoles, a toujours été d'une nature calme.
Françoise Thévenet n'aime pas: descendre à reculons les escaliers, entendre miauler le chat quand sa queue est coincée, voir l'horloge déréglée et devoir la remonter.
Françoise Thévenet aime: gribouiller sur les coins de ses cahiers, faire des volcans dans sa purée, embrasser sa fille adorée

Lise, à 23 mois, ne marchait toujours pas. Sa mère effrayée, l'emmenait chez le médecin qui lui disait qu'il fallait simplement laisser Lise tranquille, et qu'elle marcherait quand elle en aurait envie. Deux mois plus tard, Lise marchait.

dimanche 1 novembre 2009

Le mystère de la musique

Écouter une chanson... à ce moment se mélange des souvenirs, des émotions, des personnes qui nous ont marquées et j'en passe. Une chanson représente une multitudes d'évènements, de choses anodines ou importantes.
Connaître les paroles d'une mélodie d'une langue étrangère comme l'anglais est intéressant sur le moment car on la maîtrise mais lorsqu'on l'écoute plusieurs fois, qu'on la chante, cela devient récurrent voir lassant. Alors on passe à un autre air, on réapprend les paroles et ainsi de suite. Ne pas savoir le texte d'une chanson à quelque chose en soit d'excitant, cela nous donne envie de continuer à écouter la chanson, la découvrir petit à petit, on apprend à la savourer, à déchiffrer ce côté si mystérieux, on s'en lasse moins.
Vous remarquerez que cette description s'assimile assez bien aussi pour ce qui est du domaine de la séduction, de deux êtres qui s'aiment ou qui sont attirés l'un envers l'autre sans vraiment se connaître. Peut être que la musique n'est qu'une simple métaphore de ce qu'est l'amour. Ceci reste un mystère qui n'a et ne sera sans doute jamais résolu.

Miiss Do'